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mercredi 22 novembre 2017

Cafayate --> Molinos --> Cachi

4ème jour de notre voyage en Argentine - 8 Octobre 2017

Il est un peu plus de 8h30 lorsque nous reprenons le bus qui va nous emmener vers Cachi
Nous retrouvons le parcours entrepris par les participants du dernier Paris Dakar qui n'a plus rien à voir avec la course d'autrefois, 165 kilomètres nous attendent dont 90 de piste pure, à nous les soubresauts dans un monde minéral ponctué ici ou là d'habitations perdues dans l'immensité de roches découpées par l’érosion

A proximité de l'hôtel nous retrouvons la végétation verdoyante qui n'attend plus que les pluies de décembre...


Extrait de mon carnet de voyage :
Logés dans une estancia magnifique, nous avons profité d'une délicieuse nuit reposante puis d'un petit déjeuner gourmand et délicieux composé de fromage frais fouetté, de figues confites fabuleuses, d'un granola croustillant dans une salle à manger décorée avec goût
Après ces agapes nous avons repris la route pour Cachi
Notre circuit se déroule en bus ce qui réduit considérablement nos chances de pouvoir photographier à loisir des paysages changeants d'un versant à l'autre des montagnes environnantes.
Tantôt lunaires, principalement minéral, les roches se découpent en cathédrales qui montent vers le ciel, la roche change de couleur au fil de notre route mariant les ocres, les gris, les blancs et les verts qu'il est difficile de saisir sur le chemin suivi par notre autocar



La piste s'arrête devant un pont de bois, nous devons descendre pour le traverser (ne me cherchez pas je ne suis pas sur la photo mais devant en train de la prendre)


Enfin, nous sommes sur la fameuse Ruta 40 (prononcer Routa)... celle qui traverse l'Argentine du nord au sud depuis la frontière Bolivienne jusqu'au Cap Virgenes au sud de la Patagonie... elle longe ainsi la cordillère des Andes et permet d'apercevoir de nombreux paysages variés, ce trajet mythique qui est d'ailleurs promu comme produit touristique national (rien que ça), la route démarre en Patagonie au niveau de la mer et s'étend sur environ 5000 klm traversant parcs nationaux, des cours d'eau importants et reliant 27 cols andins 


Quelques villages quasi désertiques (mais ce n'est qu'une façade)


  


Paysages...







Extrait de mon carnet de voyage :
Nous traversons des canyons aux formes tranchées et l'on distingue mieux le travail du temps au fil des millénaires, le travail de l'érosion est fabuleux, toutes ces étendues recouvertes d'eau se sont petit à petit transformées alors que l'environnement changeait et dans ces paysages de Far west on se sent soudain bien petit.

Sur notre route nous nous arrêtons un moment dans un cimetière amérindien encore en activités, on remarque des couronnes de fleurs et des tombes tantôt à même le sol, tantôt dans des tombeaux religieusement entretenus... les roches minérales accrochent le regard mélange de rose et de gris doux








Puis la route reprend ponctuée de roches ou de touches de verdure


Les contrastes très prononcés de la nature obligent à des réglages pour presque chaque photo prise, un vrai casse tête et c'est encore pire lors des prises de vue depuis le bus


Nous faisons un arrêt à Angastaco qui est situé à 1955 mètres d'altitude à proximité du Rio Calchaqui que nous avons traversé plus tôt dans la matinée, les paysages environnants sont arides et présentent des formes minérales étonnantes. Je commence pour ma part à ressentir les effets de l'altitude et j'éprouve des maux de crane et une envie de vomir croissante


Dans cette partie de l'argentine la viniculture fait travailler une bonne partie de la population locale, le vin produit porte le nom de Vino Patero qui est une spécialité du village proche.
L'attention des grimpeurs est interpellée, ici on ne rigole pas avec la sécurité et c'est à 5 personnes maximum qu'il faut gravir les roches glissantes


Une fois en haut nous découvrons des panoramas à couper le souffle
Les roches faites d'à pic sont grandioses






Je me régale à contempler les nuages



Je redescend, notre guide attends le groupe qui doit remonter cette route jusqu'au versant de l'autre côté, même si le soleil est bien présent il fait bon (environ 25°), l'été il arrive que les températures atteignent des niveaux importants et il est difficile de rester en plein soleil


Chacun remonte à son rythme, l'air ici est sec et l'altitude peut causer quelques soucis
On voit bien nos cars qui remontent la route, ils nous attendront un peu plus loin de l'autre côté


Les sédiments marins sont ici bien visibles







Le vol du condor se perd dans les épais nuages aux formes rondelettes


Nous reprenons notre chemin vers Molinos qui nous accueillera pour un déjeuner succulent, cette promenade matinale nous a mis en appétit... au passage de notre car nous découvrons des huttes plutôt que des maisons et des carcasses de voiture qui semblent rouler encore




Dans la cour de cet estancia restaurant, nous profitons des voluptueuses envolées des branches au feuillage naissant, le vent est beaucoup moins agréable soudain et nous nous couvrons rapidement d'un petit gilet... ça sent bon la viande grillée, les odeurs succulentes parviennent jusqu'à nous et nous donnent une faim de loups



Comme habituellement et un peu partout en Argentine, l'entrée est souvent composée d'empenadas délicieux, ici nous dégustons une soupe de légumes goûteuse suivie d'une viande succulente cuite au feu de bois et enfin d'un dessert excellent...
Le café est doux et bienfaisant en cette fin de repas, nous apprécions le cadre et la pause


Un peu plus d'une heure plus tard nous remontons dans le bus, une sieste s'impose...
La plupart des voyageurs s'endorment paisiblement et les bercements du car n'y sont pas étranger, depuis le début du voyage nous n'avons pas beaucoup dormi et ces quelques instants de sommeil sont bienfaiteurs pour l'ensemble du groupe

Le temps s'est couvert, le vent s'est levé et il ne fait plus aussi chaud que tout à l'heure pendant la ballade... les paysages sont secs, arides et couverts de cactus candélabres




Nous reprenons le bus pour parcourir le trajet qui nous emmènera jusqu'à l'hôtel où nous passerons la nuit, pour ma part je ne suis pas contre le fait de me reposer un peu, l'altitude me rends vraiment malade et si la journée je ressens quelques maux de crane, la nuit je suis incapable de dormir pliée en deux par des nausées continuelles et des douleurs aux tympans.
Devant l'hôtel nous retrouvons le faux poivrier qui produit de jolies baies roses parfumées que l'on retrouve souvent dans les mélanges de poivre


Le début du printemps est annonciateur de renouveau



Depuis le haut du jardin nous dominons la ville de Cachi que nous irons visiter plus tard





Le soleil couchant illumine la ville de couleurs douces, ces mêmes couleurs que j'avais tant aimé voir lors de notre ballade en bateau au Mexique


Un peu plus loin une vieille guimbarde, les roues sont de guingois


Nous retournons sur la place principale, la faim nous tenaille et il n'est que 20h00
Nous avons repéré une vendeuse de galettes, nous allons lui en acheter une, ça sent tellement bon
Enfin, les portes du restaurant viennent d'ouvrir, il est 20h30
Les argentins ont l'habitude de manger très tard et il n'est pas rare de dîner aux alentours de 21h00 mais pour notre groupe il n'est pas question d'attendre si tard, nous avons tous faim et nous le faisons savoir à la guide 


Extrait de mon carnet de voyage :

La visite de Cachi n'apportera rien à notre carnet de voyage, si la ville est agréable c'est une toute petite bourgade dépourvue d'intérêt et en dehors de la place principale et de son église il n'y a pas grand chose à voir...
En fait, nous sommes là pour faire fonctionner le commerce local qui se limite à deux ou trois boutiques tout au plus mais nous ne trouverons pas notre bonheur ici assurément
L'ambiance est calme, reposante, bienfaisante
Nous apprécions malgré tout notre ballade même si nous avons du mal à nous faire à la fraîcheur  qui tombe, la différence est assez importante et il suffit de quelques minutes pour voir les températures chuter véritablement, nous aviserons d'ailleurs d'avoir toujours un polaire et une écharpe dans nos sacs pour la suite de notre périple.
Il est temps de remonter à l'hôtel pour nous reposer d'une journée active, à la remontée nous remarquons que quelques membres du groupe ont un peu trop abusé des alcools souvent servis à profusion au détriment de l'eau qui est payante

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